Les couples devraientils partager l'addition lorsqu'ils sortent en amoureux ?

2019-07-31 06:22
中国与非洲(法文版) 2019年7期

Cette colonne examine un sujet à partir de perspectives africaine et chinoise.Ce mois-ci, nous posons la question suivante : les couples devraient-ils partager l'addition lorsqu'ils sortent en amoureux ?

Compter n'est pas romantiqueLiu Jiaying,enseignante au lycée,âgée de 25 ans

Partager l'addition en rendez-vous amoureux ?Athiei Ajuong,écrivain sud-soudanais,âgé de 27 ans

Je ne pense pas que partager l'addition soit sain dans une relation. Laisser une personne tout payer n'est pas quelque chose que j'approuve non plus. Pour moi, garder un équilibre est le plus souhaitable.

J'entends par là que les deux personnes devraient apporter certaines contributions financières à la relation, mais non sur la base d'un calcul précis.En amour, on ne compte pas, et votre partenaire n'est pas une simple connaissance. Ne pas attribuer une valeur monétaire à une union est la toute première étape de la construction d'une relation saine. C'est même l'une des choses qui la cimente.

Certaines personnes diront peut-être qu'elles n'aiment pas l'idée de voir leur part de l'addition être payée car elles estiment devoir rendre la pareille. Mais je ne pense pas que vous soyez redevable à quelqu'un d'autre lorsqu'il paie pour vous, surtout quand il s'agit de votre partenaire.Certaines personnes considèrent que partager l'addition est un acte amoureux. À mon sens, les relations consistent à donner mais également à prendre ; en partageant l'addition, le couple y gagne quelque chose, pas seulement sur le plan financier, mais émotionnellement. De plus en plus de gens choisissent de partager les frais, car ils pensent que laisser quelqu'un payer pour eux compromettrait leur dignité et pourrait conduire à une séparation, et je suis d'accord. Je crois que si vous prenez l'habitude de laisser votre partenaire tout payer, la relation est vouée à l'échec.

Partager l'addition est devenu de plus en plus populaire parmi les filles. Je conviens qu'elles ne devraient pas laisser les hommes tout payer, mais je continue de penser que partager l'addition n'est pas le moyen de prouver son « pouvoir féminin ». Une relation n'est pas un champ de bataille où vous devez prouver que vous êtes plus fort que l'autre. Dépenser de l'argent l'un pour l'autre est une façon de montrer son amour.

Il existe en Afrique de nombreuses normes culturelles et traditionnelles relatives à la dynamique d'un rendez-vous amoureux, qui sont généralement admises. J'estime cependant qu'elles sont aujourd'hui menacées.

Lors du premier rendez-vous,je pense que l'homme devrait couvrir les frais. Cela fait en partie de mon éducation traditionnelle. Souvent, les femmes y voient un préalable à la relation future que nous pourrions avoir,et je suis d'accord avec ça.

Avec les mouvements pour l'égalité et les mouvements féministes qui se frayent un chemin dans la société, les perceptions changent. J'ai rencontré des femmes qui ont réussi et qui sont heureuses de prendre en charge leurs propres frais. À mon avis,c'est un bon changement. J'ai le sentiment que lorsque les femmes sont indépendantes,elles n'ont pas à se sentir obligées de quoi que ce soit.

Au début d'une relation,je préfère impressionner ma partenaire potentielle en payant les frais. Au fur et à mesure que la relation progresse, nous pourrions commencer à « travailler »davantage en équipe, avec une dynamique de « donner » et de« recevoir ».

C'est ensuite que nous établirons différents rôles dans la relation et nous pourrions définir qui paie quoi en fonction de notre situation financière du moment.

Un jour, l'un de nous peut payer pour nous deux et une autre fois nous pourrions partager l'addition. À mon avis, le point fondamental est la communication afin d'anticiper et de déterminer qui paie au rendez-vous.

Peut-être que, tout en envisageant de partager l'addition au premier rendez-vous, je pense que les hommes devraient tout de même payer. Vous risquez autrement de manquer l'occasion d'être avec la plus belle femme du monde. Au fil du temps, les deux partenaires peuvent partager. CA