Aider sans condition ni ingérence

2019-09-17 03:48parHeRui
中国与非洲(法文版) 2019年9期

par He Rui

XINHUA

En fournissant divers types d’aide étrangère, la Chine est devenue un contributeur important au secteur du développement international. Certains estiment que la Chine, en tant que plus grand pays en développement du monde, devrait se concentrer sur ses propres objectifs nationaux plutôt que sur les problèmes internationaux. En réalité, le développement national et le développement externe sont les deux faces d’une même pièce. Aucun pays n’est isolé du monde extérieur face aux défis mondiaux tels que la pauvreté, le chômage, les maladies infectieuses et le terrorisme. Comme l’a déclaré le Président chinois Xi Jinping au siège des Nations unies à Genève en 2017 : « La Chine ne se portera bien que lorsque le monde se portera bien, et vice versa. » Il s’agit d’un constat s’appuyant sur l’expérience de la croissance économique de la Chine. Pendant plus de 40 ans, la Chine a reçu le soutien de la communauté internationale et a connu un développement rapide. Aujourd’hui, le pays soutient le développement pacifique et la coopération dans le but de générer des résultats positifs pour tous dans un monde ouvert, inclusif, propre et beau, doté d’une paix durable, d’une sécurité universelle et d’une prospérité commune.

Un avenir commun

En 2018, le Président Xi a systématiquement présenté sa pensée sur la diplomatie. Celle-ci est désormais un élément important de la philosophie de gouvernance de la Chine, devenant un guide pour la diplomatie chinoise dans l’ère nouvelle. Selon celleci, l’une des tâches principales du travail diplomatique de la Chine est de construire une communauté avec un avenir commun pour l’humanité et de parvenir à un développement mutuellement bénéfique. Il s’agit d’une vision pacifique, inclusive et intégrée, combinant l’expérience réussie de la Chine avec la sagesse du monde.

L’aide au développement de la Chine, qui constitue un levier important de la diplomatie de toute grande puissance, joue un rôle important dans la construction d’une communauté avec un avenir commun. En réalité, la Chine est engagée dans l’aide étrangère depuis plus de 60 ans dans le cadre de la coopération Sud-Sud. En 1964, le gouvernement chinois a annoncé huit principes relatifs à l’aide économique et technique, dont les éléments essentiels sont l’égalité, les avantages mutuels et l’absence de condition, fixant ainsi les principes de base de l’aide extérieure de la Chine. Après 1978, l’aide étrangère est passée de la simple fourniture d’aide à l’exploration de divers mécanismes de coopération mutuellement bénéfique.

Une aide diversifiée

L’aide étrangère de la Chine ne consiste pas à distribuer des sommes d’argent. Il existe trois principaux modes de financement : les subventions, les prêts sans intérêt et les prêts concessionnels. L’aide sous forme de subvention est principalement utilisée pour des questions de moyens de subsistance telles que la réduction de la pauvreté et l’aide humanitaire d’urgence. Les prêts sans intérêt se concentrent sur la construction d’infrastructures dans l’industrie et l’agricole. Les prêts concessionnels sont conçus pour des projets pouvant générer des profits dans le futur.

En termes de coopération, la Chine fournit de l’aide étrangère sous huit formes différentes pour répondre aux besoins des différents pays : les projets complets, le matériel commun, la coopération technique, le développement des ressources humaines, les équipes médicales, l’aide humanitaire d’urgence, les volontaires de l’aide étrangère et l’allégement de la dette.

Afin de donner suite à la promesse de construire une communauté avec un avenir commun, l’aide étrangère de la Chine s’est concentrée sur un développement e fficace. Les déséquilibres du développement constituent le plus important problème auquel le monde actuel est confronté, y compris la Chine. Si un développement équilibré et durable ne peut être assuré dans les autres pays, la Chine pourra di fficilement approfondir sa politique de réforme et d’ouverture dans la nouvelle ère, car son économie repose sur la chaîne de valeur mondiale. Dans de nombreux pays en développement, la pauvreté et le manque d’infrastructures sont les deux principaux goulets d’étranglement, limitant leur capacité à attirer des capitaux étrangers, à créer des emplois, à améliorer les moyens de subsistance et à accélérer la transition industrielle.

Une aide étrangère appropriée peut soutenir une approche axée sur le développement de deux manières. À court terme, l’aide humanitaire peut fournir un soutien de base lors des catastrophes, renforçant ainsi la stabilité sociale et la résilience des communautés touchées. Par exemple, en 2014-15, lorsque l’Afrique de l’Ouest a dû faire face à une épidémie d’Ébola, plus de mille spécialistes médicaux chinois se sont rendus dans les zones touchées pour offrir une aide médicale.

À long terme, l’aide au développement, en particulier dans le domaine de la construction d’infrastructures, peut renforcer les fonctions vitales des pays en développement. Par exemple, en 2016, la Chine a achevé la réhabilitation de la centrale hydroélectrique Aba Samuel en Éthiopie. En tant que plus ancienne centrale d’Éthiopie, celle-ci avait été mise en service en 1941, mais avait par la suite cessé de fonctionner dans les années 1970 en raison de problèmes techniques. Aujourd’hui, l’usine a repris ses activités, générant de l’électricité ainsi que des emplois.

Bâtir des partenariats

Comparée au régime d’aide internationale mis en place par les pays développés, l’aide étrangère de la Chine présente certains avantages qui sont bien accueillis par les pays en développement. Premièrement, en tant que pays en développement ayant permis à 800 millions de personnes de sortir de la pauvreté au cours des quatre dernières décennies, la Chine connaît bien les di fficultés, les pièges et les défis auxquels les pays en développement sont confrontés lorsqu’ils tentent de s’industrialiser.

Deuxièmement, la Chine partage ses expériences réussies avec d’autres pays en développement sur un pied d’égalité lorsqu’elle fournit de l’aide. Elle préfère « coopérer » avec les pays bénéficiaires plutôt que de simplement les « aider ». En outre, elle n’interfère pas dans les affaires intérieures des autres pays et ne fournit aucune aide conditionnelle.

De plus, la Chine veut également apprendre de ses partenaires. Le programme d’aide est flexible et inclusif, prêt à intégrer les opinions et les suggestions des autres pays et de la communauté internationale.

Au-delà de la coopération Sud-Sud, l’aide étrangère de la Chine soutient également la réforme de la gouvernance mondiale. Le concept de construction d’une communauté avec un avenir commun a été inclus dans plusieurs résolutions importantes des Nations unies formant ainsi un consensus mondial.

Pour construire une communauté avec un avenir commun pour l’humanité, le Président Xi a déclaré dans son discours à Genève que la Chine devait adopter une approche appropriée de la justice et des intérêts dans son travail diplomatique, ce qui nécessite de défendre la justice sur le plan politique et de rechercher les avantages mutuels et le développement commun sur le plan économique. CA