Une vision

2017-08-07 07:55LeFCSAetinitiativeuneCeintureetuneRoutesontconnectentermesdephilosophieetdefonctionnementparHeWenping
中国与非洲(法文版) 2017年5期

Le FCSA et l’initiative « une Ceinture et une Route » sont connectés en termes de philosophie et de fonctionnement par He Wenping

DÉPASSER LES DIFFÉRENCES

Une vision

Le FCSA et l’initiative « une Ceinture et une Route » sont connectés en termes de philosophie et de fonctionnement par He Wenping

DEPUlS que le gouvernement chinois a proposé

l’initiative « une Ceinture et une Route » il y a quatre ans, cette initiative s’est transformée en atout pour le développement. Grâce à son ouverture et son inclusivité, elle s’est propagée au-delà des pays et des régions pour englober plus d’une centaine de pays et organisations internationales, notamment en Afrique. Les ambitions de développement du continent sont ainsi en synergie avec cette initiative alors qu’il se modernise et s’industrialise. Le Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA), moteur de la coopération sino-africaine depuis sa création en 2000, est de plus en plus intégré à cette initiative en termes de philosophie et de procédures, et entend jouer un rôle de premier plan dans le partenariat Chine-Afrique.

Travailler ensemble

Dès le début, le FCSA a joué un rôle significatif pour faire progresser le partenariat stratégique sinoafricain. Même s’il a été proposé 13 années avant l’initiative « une Ceinture et une Route », le FCSA est resté à l’écoute des développements en Chine, en Afrique et dans la communauté globale afin de renforcer son cadre. De nouvelles philosophies et de nouveaux mécanismes pour approfondir davantage la coopération bilatérale ont été proposés et adoptés au fil des années.

Le Président chinois Xi Jinping s’est engagé à mettre en place 10 plans pour renforcer la coopération avec l’Afrique au Sommet de Johannesburg du FCSA en décembre 2015, notamment l’industrialisation, la modernisation de l’agriculture, les infrastructures, les services financiers et les échanges interpersonnels. En juillet 2016, la Chine a proposé cinq concepts de coopération de développement commun, intensif, vert, sûr et ouvert, lors de la Réunion des coordinateurs sur la mise en place des actions de suivi du Sommet de Johannesburg, qui ont été salués par les participants africains. Les concepts guident la coopération bilatérale depuis cette date.

Le concept de développement commun appelle à la coopération gagnant-gagnant, combinant le développement de la Chine avec celui de l’Afrique. Le développement intensif vise à la coopération durable. Au lieu d’investir aveuglément dans les projets, la Chine et l’Afrique vont travailler ensemble pour établir des zones industrielles pilotes qui vont dégager des profits durables et des bénéfices sociaux, et appliquer ensuite ces modèles ailleurs.

Pour parvenir au développement vert, la coopération dans la capacité de production entre la Chine et l’Afrique doit préserver l’environnement et l’écologie en Afrique. Aucune industrie de haute intensité énergétique fortement polluante, aucune structure industrielle obsolète ne devrait être transférée en Afrique.

Les objectifs de développement encouragent la paix et la sécurité sur le continent en faisant progresser l’économie, reflétant la perspective chinoise sur la sécurité mondiale.

Le concept de développement ouvert montre que la coopération Chine-Afrique est ouverte et inclusive et que la Chine accueille la communauté mondiale dans cette coopération.

Ainsi, les cinq principaux concepts de la coopération sino-africaine dans le cadre du FCSA sont cohérents avec ceux de l’initiative « une Ceinture et une Route », qui encourage cinq objectifs principaux, à savoir la coordination des politiques, la connectivité des installations, le commerce sans entrave, l’intégration financière et les liens interpersonnels.

Le FCSA est un mécanisme de coopération régionale pour la mise en place d’« une Ceinture et une Route » en Afrique. Avec les mécanismes de coopération multilatéraux régionaux comme l’Organisation de la coopération de Shanghai, le Sommet Chine-ASEAN, la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique et le Forum de coopération Chine-États Arabes, le FCSA encourage sa mise en place et son avancement en Afrique.

Une coopération exemplaire

Le FCSA n’est pas un salon, mais une plate-forme efficace pour que la Chine et l’Afrique échangent leur expérience de gouvernance, accroissent la confiance mutuelle et se livrent à une coopération pragmatique. Le forum a réussi dans le commerce, les investissements, la construction des infrastructures et l’assistance dans le développement.

La Chine est le premier partenaire commercial de l’Afrique depuis sept années consécutives. Le commerce bilatéral a atteint 149,2 milliards de dollars en 2016. L’Afrique est la troisième destination des investissements à l’étranger de la Chine et le secondmarché mondial du pays pour les contrats de génie civil. Mi-2016, les investissements de la Chine en Afrique ont dépassé 100 milliards de dollars avec 3 100 entreprises chinoises en Afrique.

De plus, les relations entre la Chine et les pays africains se consolident. Depuis 2000, la Chine a aidé l’Afrique à construire plus de 120 installations éducatives, près de 40 projets d’irrigation agricole et plus de 70 installations médicales. Elle a dépêché 7 000 personnels médicaux et 2 000 experts agricoles, ainsi que 80 000 professionnels dans 50 pays et organisations régionales africaines. Enfin, la Chine a établi 37 instituts Confucius et 10 classes Confucius dans 31 pays africains. On estime à au moins un million le nombre de Chinois qui travaillent ou vivent en Afrique. La Chine accueille aussi de plus en plus d’étudiants et d’hommes d’affaires d’Afrique.

Élèves chantant des chansons chinoises à l’institut Confucius de l’Université de Lagos, Nigéria, pour l’inauguration du Pont Chinois.

Via « une Ceinture et une Route », le FCSA est une nouvelle fois le fer de lance de la coopération Chine-Afrique en encourageant la connectivité et en faisant avancer la coopération dans la capacité de production.

Ce n’est pas seulement la responsabilité de la Chine qui considère l’Afrique comme un partenaire de développement, mais aussi la nécessité de remettre à niveau et de transformer la coopération économique et commerciale bilatérale.

Le Sommet de Johannesburg a fait de l’industrialisation de l’Afrique une priorité et mis en place le Fonds de coopération pour la capacité industrielle Chine-Afrique, doté d’un capital initial de 10 milliards de dollars. La Chine s’est aussi engagée à allouer 5 milliards de dollars supplémentaires au Fonds de développement Chine-Afrique et au Prêt spécial pour le développement des PME.

De tels efforts ont été récompensés. La première voie ferrée électrifiée d’Afrique reliant les capitales d’Éthiopie et de Djibouti est entrée en service en octobre 2016. Cette année, la voie reliant Mombasa et Nairobi va être achevée. La construction de parcs industriels et de couloirs économiques le long des voies progresse aussi.

Les statistiques montrent que 245 contrats d’une valeur de 50,75 milliards de dollars ont été signés depuis le Sommet de Johannesburg. Près de 91,73 % proviennent des investissements directs des entreprises ou de prêts commerciaux à l’Afrique. L’assistance de la Chine à l’Afrique et les prêts préférentiels ne représentent que 7,31 % des contrats totaux. La structure de la coopération sino-africaine passe ainsi de l’assistance gouvernementale aux investissements des entreprises et à la coopération dans le financement, du commerce des matières premières à la coopération dans la capacité de production, des contrats de génie civil à la coopération financière.

L’initiative « une Ceinture et une Route » transforme l’Afrique car elle est soutenue par le FCSA et répond aux besoins du continent. Le FCSA peut être le prototype de la coopération dans le cadre de cette initiative et fonctionner comme un mécanisme régional pour contribuer encore plus au dialogue Sud-Nord, à la coopération Sud-Sud, à la lutte contre la pauvreté et au développement des économies émergentes. CA

(L’auteur est chercheuse à l’Institut de Charhar et à l’Institut de recherches sur l’Asie de l’Ouest et l’Afrique à l’Académie des sciences sociales de Chine.)